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11 Novembre 1918
25 octobre 2006

Jean Marot - ex-334e R.I.

Les poilus de la 15e vont-ils se révolter et refuser d'aller , 12 heures avant l'armistice, se faire tuer dans les barbelés ? Non, ils obéissent ; mais ils y vont doucement, et rentrent, sans casse, juste à l'heure où se signe l'armistice.

Aussitôt, les fritz sortent de leurs tranchées, et viennent échanger des paquets de tabac et des cigares contre des boules  et des boîtes de singe. Des officiers en observation au Molkenrain aperçoivent ces mouvements et fulminent des ordres sévères contre les fraternisations. Cela n'empêche rien. L'ordre de ne pas quitter les lignes n'empêche pas non plus  la moitié des poilus d'aller à Willer "en bombe" chercher du pinard pour fêter la fin de la guerre.

A 16 heures, le commandant Moréteaux fait jouer la musique du régiment sur le Molkenrain. La nuit, feu d'artifice gigantesque ; dans la plaine, de Guebwiller à Mulhouse, les boches brûlent leur stock de fusées éclairantes et à signaux.

Les jours suivants, on visite les positions ennemies, supérieurement organisées et aménagées. On comprend comment elles ont résisté à tous nos assauts.

J. Marot, "Belhumeur", Imprimerie du Progrès de Saone-et-Loire, 1930, p. 204.

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